Expliquer comment une aire urbaine peut évoluer.

Réponse :La croissance urbaine

80% de la population française métropolitaine vit dans un espace à dominante urbaine, que

ce soit dans des quartiers centraux, des banlieues ou des espaces périphériques

nouvellement urbanisés. Pour détailler cette réalité, l’INSEE (Institut National de la

Statistique et des Etudes Economiques) parle depuis peu d’aire urbaine, qui comprend à la

fois les villes-centres, les communes de banlieue (pôle urbain de plus de 5000 emplois) ainsi

que les communes rurales périphériques, dont au moins 40% de la population active

travaille dans le reste de l’aire urbaine.

Cette nouvelle appellation permet de prendre en compte le mouvement de périurbanisation

qui caractérise l’évolution urbaine de ces dernières décennies. Les espaces périurbains se

caractérisent par un habitat pavillonnaire, les lotissements, implanté le long des

infrastructures de transport, à proximité de dessertes autoroutières, ou autour des anciens

villages .

Des déplacements plus nombreux dans des aires qui s’étendent

Les aires urbaines s’étendent plus vite qu’elles ne se peuplent. Cet étalement urbain amène,

vers des espaces agricoles peu à peu grignotés, des populations qui rêvent de maisons

individuelles mais qui sont aussi contraintes de s’éloigner des quartiers centraux, de plus en

plus chers .

Le mode de vie de ces populations est donc marqué par les déplacements quotidiens

(migrations pendulaires), ou réguliers (achats, loisirs) nécessitant absolument une voiture. Sa

possession et l’amélioration permanente des dessertes permettent, paradoxalement, d’aller

toujours plus loin.

Aménager durablement

L’Etat et les collectivités locales (communes, départements, régions) ont pris conscience de

la nécessité de maîtriser et encadrer cet étalement urbain coûteux tant en espace qu’en

infrastructures.

Dans les villes-centre ou les banlieues, l’objectif est reconquérir certains quartiers délaissés ;

il faut y attirer à nouveau les populations, tout en respectant les principes sociaux (mixité de

l’habitat), environnementaux (transports doux) et économiques (redynamiser un quartier)

du développement durable.